5 décembre ◊ Les Mondes
Mathématiques
Le titre à lui seul donne des
sueurs froides.
Probabilités,
homothéties et images de profs de maths abhorrés me viennent immédiatement à
l’esprit. Heureusement la mention «à
partir de 12 ans» me rassure quelque peu. La salle s’éteint, l’écran s’allume.
Trois épisodes des Shadoks. La voix inimitable de Claude Pieplu, petite
«madeleine» auditive, estompe mes appréhensions. Retour en arrière, «édifice
immense du souvenir», je compte les poubelles avec les élèves Shadoks et
souscrit à l’idée de «brûler le professeur à la récréation». 9 minutes de
calculs, mais c’est insuffisamment en fin de compte!
Passons maintenant à la
géométrie avec un film d’animation de Chuck Jones The dot and the line, qui lui valut un oscar. L’histoire d’amour
d’une Ligne et d’un Point, ou comment une Ligne, éperdue d’amour, parvient à
vaincre ses résistances intérieures pour devenir plus souple, et convaincre le
Point de l’aimer…
J’aurai bien visionné d’autres
dessins animés… Pari difficile pour Ahmed Djebbar que celui de prendre la
parole après ces courts métrages. Mais le compteur de la machine à remonter le
temps s’emballe et Ahmed Djebbar prend la route des babyloniens, des égyptiens
et des mayas.
L’histoire de l’humanité vue à
travers les chiffres. Grains de sel, grains de riz et graines de couscous
s’immiscent entre nombres pairs, impairs, entiers, particuliers ou, plus
obscurs, nombres de Mersenne.
5 000
ans d’histoire, de contes et de décomptes présentés à travers la symbolique des
nœuds, des doigts ou des coquillages. Le temps s’étire et se contracte à la
fois, entre le zéro et l’infini. Qu’est-ce que l’infini ? «Notre incapacité à cerner la grandeur».
Cette définition concerne t-elle uniquement les mathématiques?
Les paradoxes et les questions
s’enchainent: «Est-ce qu’il y a des
infinis plus grands que d’autres? »
La question reste ouverte.
Laureline Boukobza
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